Et c'est reparti pour une petite review avec ma Diana 470 TH, munie ici d'une lunette Hawke Airmax EV 3-9x40 AO MAP6 avec montage monobloc de la même marque.
Conçue sur la même base que la Diana 460 Magnum, la 470 TH (= Target Hunter) s'en distingue essentiellement par sa crosse à trou de pouce qui a d'ailleurs donné lieu à l'interprétation TH =
thumbhole ("trou de pouce") chez les Anglo-Saxons.
L'indication du calibre. A noter le fait que les parties métalliques de cette carabine ne sont pas bronzées mais
parkérisées, contrairement à celles de la 460 Magnum par exemple. Ce choix peut s'expliquer par la vocation de carabine de chasse (Target
Hunter) de la Diana 470 dans les pays où la chasse à l'air comprimé est autorisée (Royaume-Uni, Etats-Unis...), vocation qui semble néanmoins contredite par l'absence de points de fixation pour une bretelle ainsi que la masse et l'encombrement de cette carabine. Une autre piste pourrait être la volonté de donner à cette arme un air plus "guerrier", proche de celui de certains fusils de précision tels que le SVD russe. Le débat reste de toute évidence ouvert !
Le numéro de série, obligatoire en Allemagne pour les carabines à air comprimé de plus de 7,5 joules, armes réglementées, par opposition aux
freie Waffen (= "armes libres"), signalées par un F dans un pentagone (
F im Fünfeck) et dont la puissance est inférieure à 7,5 joules.
Made in Germany, la
deutsche Qualität est bien entendu au rendez-vous... Le
DE doit sans doute être interprété par
Deutschland ("Allemagne"). La date de fabrication ne figure plus à cet endroit, contrairement à une pratique perpétuée jusque dans les années 2000.
Le levier de l'anti-beartrap de la Diana 470 TH, prévu pour éviter de perdre bêtement une phalange ou deux lors du chargement de l'arme - comme toujours, Diana met l'accent sur la sécurité et il faudra appuyer sur ce levier pour pouvoir ramener le levier d'armement à sa position initiale et pouvoir lâcher un coup
après avoir effacé la sûreté automatique de l'arme.
La crosse à trou de pouce en hêtre offre un réel confort de tir avec sa plaque de couche réglable en hauteur.
Par contre, la masse de l'ensemble (sans lunette !) s'élève à 4,5 kg, soit près de 5 kg une fois équipé d'une lunette avec son montage...
La très belle poignée pistolet assure une excellente préhension avec son quadrillage, au point que l'on peut tenir la carabine d'une seule main quand on la laisse pointée vers le sol, position de repos entre deux tirs, car, comme nous l'avons vu, la masse de cette arme est importante.
Un incontestable progrès chez Diana avec cette détente T06
métallique : une excellente détente, comparable au fameux
Rekord de Weihrauch, qui évite la désagréable sensation de léger "coup de doigt" que l'on pouvait ressentir avec les détentes Diana des précédentes générations. Le pontet, quoique de qualité, demeure malheureusement en matière plastique, mais on pardonnera volontiers cette faute de goût à Diana au vu de la qualité de la détente.
Le poids de canon contribue à rééquilibrer la masse de la carabine sur l'avant tout en masquant le système de blocage du levier d'armement.
Conclusion : une très belle Diana, qui respire la qualité et la solidité mais dont la masse constitue un handicap, même s'il faut souligner son extrême stabilité lors des tirs du fait même de cette masse.
L'absence totale d'organes de visée ouverte, même si elle devient la règle en matière de carabines à air comprimé, ne donne pas d'autre choix que d'investir dans une lunette de visée et d'ajouter ainsi encore quelques centaines de grammes à une masse déjà importante.
Le point positif réside dans la détente T06 : un réel plaisir quand on a connu la T05 !